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POINTE-À-CARCY

2013

Pointe-a-Carcy_2013
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Pointe-a-Carcy_2013
Pointe-a-Carcy_2013
Sous la direction de
Jan Zwiejski

Québec/Canada
46.818407, -71.199260

En trinôme avec Cynthia Aleman et Philppe Charest

Le secteur de la Pointe-à-Carcy se situe à la jonction de la rue Dalhousie et du Quai St-André. Le projet urbain se base sur l’existant qui se trouve à l’extérieur de la trame urbaine soulevant un défi de taille pour sa réintégration dans le tissu de la ville. L’existant est constitué du terminal de croisière, de bureaux fédéraux et portuaires, ainsi que d’un noyau historique, dont l’édifice de la douane construite en 1860. Le patrimoine de ce site ne se résume pas seulement à ce noyau de bâtiments anciens, mais aussi au panorama unique qui unie l’île d’Orléans, la pointe de Lévis, le Cap Diamant et la Haute-ville. En effet, ce champ visuel doit être une priorité dans la conception, car on contemple la ville mais on semble oublier la richesse du panorama fluvial dans les multiples barrières qui freinent l’accès au fleuve.

 

Le projet urbain a une volonté de retisser le site fragmenté de la Pointe-à-Carcy. C’est en apportant une nouvelle logique soutenue par une vision globale du secteur, qu’il sera possible de recycler les espaces et de rendre le dynamisme perdu. Cette vision globale se doit de considérer l’identité du lieu, de même que ses conditions existantes. Ainsi, l’intention directrice pour tendre vers cette couture urbaine se trouve dans la reconnexion entre la ville et l’eau. Il faut rendre l’eau à la ville, redonner aux citoyens l’accès au fleuve et dévoiler du même coup le panorama fluvial splendide. L’objectif est donc de créer des relations plus que des formes. C’est par une triade d’interventions que l’espace se composera, en suivant des axes structurants – concluant la liaison de chacun des éléments (une gare, un pont, ainsi que deux musées - incluant celui du môle).

Le môle est un projet particulier. Comme une boîte à bijou que l’on découvre lorsque l’on ne s’y attend pas. Son site est privilégié par sa position isolée au cœur de multivers, soient la ville, le secteur portuaire et le port de plaisance. Le concept de l’intervention est simple : évider la masse pour faire de ce lieu de passage un lieu en soi. Ce lieu réinventé proposerait de vivre la ville autrement, d’expérimenté l’univers marin par la même occasion. Cet espace dorénavant scénographique en lui-même, offrant des vues particulières, accueillerait un musée qui permettrait d’autant plus d’apprécier l’eau, sa lumière et ses reflets. Un aspect archéologique pourrait aussi être intégré en laissant apparaître la structure d’origine, tel des vestiges.

« En le regardant, elle comprit la vraie nature de sa beauté. Comment son travail l’avait fait ce qu’il était. Comme le bois qu’il façonnait l’avait façonné à son tour. Comment chaque planche rabotée, chaque clou enfoncé, chaque objet réalisé l’avaient modelé. Laissant sur lui leur empreinte. Lui donnant sa force, sa grâce déliée. » [Arundhati ROY, Le Dieu des Petits Riens]

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